Alerte à Sanremo : les dactylifera attention danger !

Les actualités récentes chez nos voisins italiens de Sanremo (voir l'article publié par Riviera24 le 26 septembre 2019 : "Il punteruolo rosso non risparmia le palme “resistenti”, parte da Sanremo la nuova sfida al coleottero killer ") confirment les avertissements que nous avions lancés à la demande de Michel Ferry dans différents articles depuis 2016. Ils concernent le risque particulier de chute des palmiers dattiers en cas d'infestation par le charançon rouge. Vous trouverez ci-dessous une traduction de l'article publié par Riviera24 (*).

Contrairement au Phoenix canariensis, le Phoenix dactylifera ou dattier est un palmier cespiteux qui peut faire plusieurs rejets souvent appréciés pour leur aspect décoratif. Ces rejets s'avèrent dangereux en cas d'infestation par le charançon rouge. En effet, leurs attaques sur ce palmier se font souvent en latéral sur le stipe ou au pied au niveau des rejets qu'il faudrait couper systématiquement par mesure de précaution. Les larves du charançon qui dévorent les fibres saines du palmier, se développent à l'intérieur du stipe sans aucun signe d'infestation visible à moins de faire un examen très attentif de l'état du stipe du palmier. Les larves sapent le stipe et le palmier finit par s'écrouler. Plusieurs chutes de palmiers dattiers ont été rapportées sur des voies publiques y compris à Nice, malheureusement, les causes de leur chute n'ont pas toujours été recherchées, mais dans plusieurs cas c'est l'infestation du palmier par le charançon qui a été mise en évidence. Un seul cas mortel connu jusqu'à maintenant. Voir nos articles précédents dans cette rubrique.

(*) Traduction libre de l'article paru dans Riviera24 le 26 septembre 2019 :

Le charançon rouge n'épargne pas les palmiers "résistants", nouveau défi du coléoptère meurtrier à Sanremo

photo-riviera-24Photo Riviera24 du 26 septembre 2019

Sanremo. Même les palmiers symbolisant la "résistance" au charançon rouge montrent les premiers signes de reddition  au coléoptère asiatique. Au cours des derniers mois, cinq spécimens de Phoenix dactylifera ont été découverts. Ils ont été utilisés à grande échelle par les administrations publiques pour remplacer les palmiers des Canaries, plus connu, dont 90% ont été exterminés du sud au nord de l’Italie par l’insecte tueur.

L’agronome Roberto Garzoglio a fait cette découverte amère. Nommé par le Palazzo Bellevue pour surveiller l’état du patrimoine arboricole de la Ville des Fleurs, en particulier depuis le début de l’effondrement d’un Ficus sur la Via Roma, il a découvert au cours de cette période six cas de dactylifera qui sont tombés parce que leur base a été mangée par (les larves du) le charançon rouge.

Une découverte qui a alarmé les spécialistes. Dans ces cas (répétés également à Bordighera dans trois circonstances), le palmier dit "anti-charançon rouge", en raison de sa propension à résister à l'infestation du coléoptère (venu) de Malaisie, a été attaqué par les racines, sans aucun signe visible de détérioration extérieure. Seulement à Sanremo, récemment, certains ont été retrouvés sur le sol, sur la piste cyclable, sur la promenade de l'impératrice et, enfin, vers le  sud-est, près de la zone où se trouvent aujourd'hui les écoles préfabriquées. Un problème encore plus pernicieux s’est révélé, avec les découvertes de ces dactylifera tombés, car jusqu’au moment de leur effondrement, il n’était pas possible de détecter les signes de l’infestation.

Ces premières alertes ont déclenché un plan de surveillance maximale de la municipalité, qui a chargé le spécialiste piémontais Paolo Settembri de vérifier la santé de plus de 500 arbres, y compris de nombreux palmiers, qui font partie du patrimoine municipal arboricole. Les premières hypothèses concernent l’âge des plantes et le fait qu’ils auraient pu être plantés dans un sol impropre à les accueillir. Face à cette difficulté imprévue, les agronomes se sont fixé pour objectif de parvenir à élaborer un protocole en quelques mois, fondé sur des paramètres spécifiques (hauteur, âge de la plante, inclinaison) qui peuvent être utiles pour limiter le danger, en particulier dans les zones à haut risque les plus fréquentées par le public.