Message vidéo de Michel Ferry à Christian Estrosi

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Publication : mardi 13 décembre 2016 17:47

Les palmiers Phoenix de la ville de Nice non seulement sont en grand danger, alors qu'ils pourraient être sauvés, parce qu'ils restent infestés pendant des semaines voire des mois sans être traités ce qui est strictement interdit par l'arrêté du 21 juillet 2010  mais encore ils font courir un danger à la population par les risques de chutes de palmes qui peuvent se produire. Pourquoi la ville de Nice dépense t'elle autant d'argent pour planter des palmiers dactyliféra dont on sait qu'ils sont une des cibles privilégiées par le charançon rouge après les palmiers des canaries plutôt que de traiter et conserver un patrimoine de palmiers Phoenix centenaires? c'est absolument incompréhensible. Il est temps que les citoyens demandent des comptes à leurs élus sur la gestion du patrimoine communal. Les palmiers monumentaux font partie de ce patrimoine commun!

Nice est de ce point de vue une ville emblématique et qui devrait donner l'exemple.

Michel Ferry s'adresse à Christian Estrosi, en tant que Président de la Région PACA et qui vient d'inscrire dans ses priorités la sauvegarde des palmiers pour lui demander d'intervenir afin de protéger les palmiers monumentaux qui restent encore à sauver avant qu'il ne soit trop tard. Les cicatrices apparaissent maintenant visibles aux yeux des touristes comme on peut le constater sur la vidéo et les photos ci-dessous.

A noter que le palmier dont il est question dans le message vidéo et qui selon Michel Ferry pouvait probablement être sauvé au moment où nous avons pris les images, a été abattu depuis !

Une perte inestimable pour la ville de Nice ! Pourquoi laisser dilapider ainsi notre patrimoine végétal commun alors qu'on pourrait le sauver?

Avec le Collectif Méditerranéen pour la Sauvegarde des Palmiers, nous le répétons la seule solution pour faire régresser la population des charançons rouges et sauver les palmiers c'est de mettre en oeuvre très rapidement la stratégie de la dernière chance prônée par Michel ferry, à savoir : organiser une lutte collective pour traiter massivement et rapidement tous les palmiers publics et privés. 

La CAVEM a démontré que c'était possible avec ARECAP pourquoi pas à Nice? Menton? Antibes? Cannes?

Doit-on attendre sans rien faire que ce patrimoine ait totalement disparu?

Ne nous méprenons pas sur les capacités du charançon rouge, c'est un opportuniste ! Lorsqu'il en aura terminé avec les Phoenix il s'attaquera aux autres espèces. Des attaques sur Jubaea, sur Syagrus, sur Washingtonia robusta, bien que moins fréquentes, ont déjà été constatées. Il peut même infester d'autres végétaux : quelques cas d'infestation de Strelitzia ont été rapportés.

Notre capacité à nous organiser contre les ravageurs de palmiers que ce soit le papillon ou le charançon déterminera notre capacité à lutter contre les organismes nuisibles qui ne manqueront pas de se développer avec la mondialisation et le réchauffement climatique. A nous de savoir quelle est la meilleure attitude à adopter devant ce danger? Mais avons-nous vraiment le choix?

Ne pas oublier que les traitements au coup par coup, tels qu'ils sont pratiqués actuellement dans la plupart des collectivités ne font que reculer l'échéance et faire dépenser de l'argent inutilement.

Nice : la sécurité publique en jeu :

les palmes d'un palmier infesté situé en bordure d'un passage piétonnier et d'une piste cyclable sont tombées avec le vent sur la promenade des Anglais à proximité du parc Phoenix

Nice ne respecte pas la loi ! et laisse perdre un patrimoine inestimable : incompréhensible !

Les quelques photos ci-dessous, parmi tant d'autres, nous aurions pu en publier sur plusieurs pages (voir la rubrique Photos témoignages), témoignent du fait que la Ville de Nice, en infraction évidente avec la loi (voir texte de l'arrêté ci-dessous) a laissé ces palmiers infestés pendant des semaines, voire des mois, sans les assainir, alors qu'ils auraient pu être sauvés pour finalement les abattre et laisser perdre un patrimoine de palmiers centenaires inestimable ! C'est tout simplement incompréhensible, hallucinant et scandaleux ! et ce d'autant plus qu'elle contribue directement à la prolifération des charançons rouges qui de palmiers en palmiers finiront par infester tous les palmiers sains sur le domaine public mais également sur le domaine privé.

Arrêté du 21 juillet 2010.

Article 11
 
a) Lorsque la présence de Rhynchophorus ferrugineus est confirmée sur un végétal, le propriétaire a l’obligation, dans un délai de quinze jours ouvrés suivant la notification officielle par les services chargés de la protection des végétaux, de faire procéder à l’éradication de l’organisme nuisible par une personne, entreprise ou service conforme aux exigences de l’article 15 du présent arrêté. Cette intervention consiste soit en la destruction de la seule partie infestée du végétal suivie de l’utilisation de traitements insecticides et fongicides conformément aux dispositions prévues à l’annexe 1 du présent arrêté, soit en la destruction totale du végétal. Ces opérations sont réalisées conformément au protocole publié au Bulletin officiel du ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt.

A Nice plutôt que de les assainir quand ils sont infestés, on coupe des palmiers patrimoniaux !

Là encore malheureusement il ne s'agit que de quelques exemples ...

Nice plante des Phoenix dactyliféra : cherchez l'erreur !

La Ville de Nice plante en quantité des palmiers dattiers (Phoenix dactyliféra) sur la Promenade des Anglais en semblant ignorer (est-ce possible?) que le Phoenix dactyliféra est l'une des cibles privilégiées du Rhynchophorus ferrugineus (charançon rouge) sur laquelle il a déjà fait d'énormes dégats avant de lui préférer provisoirement le Phoenix canariensis.

Outre le fait que ce palmier n'est absolument pas plus "résistant" il présente le grave inconvénient d'avoir des rejets qui font les délices du charançon rouge qui au lieu de l'attaquer à la cime comme c'est le cas le plus fréquent avec le Phoenix canariensis, l'attaque au pied ou sur le stipe en latéral provoquant, si l'infestation n'est pas détectée à temps et si le palmier n'est pas traité, la chute du palmier. Plusieurs accidents ont été constatés sur la voie publique en Italie, en Espagne mais en France aussi, dont un accident mortel en Sicile.

Le plus incompréhensible est que des sommes considérables sont ainsi investies dans un véritable tonneau des Danaïdes alors qu'elles auraient pu servir à traiter et sauver les palmiers patrimoniaux monumentaux dont la valeur était inestimable. Un choix qu'il conviendra d'expliquer aux contribuables Niçois quand ils demanderont des comptes sur la gestion du patrimoine végétal communal.

The last but not the least !

Un palmier du parc Vigier taillé en "marguerite" alors qu'il est infesté et que manifestement le faisceau central est déjà tombé : de quoi se poser des questions....non?

En matière de bonnes pratiques culturales on pourrait faire mieux ! D'abord parce que la première chose à faire, imposée par la loi serait de faire un assainissement du palmier. Ensuite parce qu'à cette époque-ci pour donner le maximum de chances de reprise au palmier une fois assaini c'est de lui laisser ses palmes vertes de la couronne basse qui peuvent lui servir de tire-sève si elles ne sont pas infestées. Ici on a fait exactement l'inverse en plus en dépensant de l'argent inconsidérement dans cette taille qui coûte sans doute aussi chère si ce n'est plus qu'un assainissement, là il y a vraiment de quoi se poser des questions .....  

Errare humanum est, perseverare diabolicum !

Rappelons également les problèmes liés au non respect des protocoles des traitements définis dans l'arrêté du 21 juillet 2010 et qui ont fait l'objet d'une plainte contre X par un particulier propriétaire d'une résidence secondaire à Nice, cela fait quand même beaucoup d'erreurs et de fautes graves dans la gestion d'un patrimoine communal dont la valeur économique et emblématique pour notre Région demanderait une attention et une vigilance toute particulière.

Les palmiers Phoenix monumentaux et patrimoniaux de Nice, centenaires pour certains, mérient t'ils d'être sacrifiés sur l'autel du "zérophyto" asséné comme une profession de foi sans aucune argumentation scientifique! Errare humanum est, perseverare diabolicum !

Daniel Chabernaud

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