Charançon rouge : surveillance et traitements préventifs des palmiers !
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- Publication : jeudi 4 juin 2020 10:09
1) La surveillance
Aucun traitement n’est fiable à 100 %. Quel que soit le traitement préventif utilisé il est donc impératif, si vous voulez sauver vos palmiers, d'apprendre à reconnaître les symptômes et de les surveiller très régulièrement au moins une fois par mois pour faire intervenir un professionnel agréé dès que vous constatez l’apparition des symptômes d’une infestation.
Deux ravageurs peuvent faire des dégâts importants et causer la mort des palmiers : le charançon rouge des palmiers (Rhynchophorus ferugineus) ou CRP, et le papillon (Paysandisia archon) PA voir des informations plus détaillées dans nos articles sur les ravageurs. Des deux, le CRP est de loin le plus dangereux pour des palmiers patrimoniaux et principalement pour les Phoenix canariensis ou palmiers des Canaries qu'il continue à décimer faute de volonté politique pour l'éradiquer (voir notre article "Charançon rouge : histoire d'une faillite des autorités phytosanitaires européennes").
Comment tenter d'éviter le pire?
Pour cela il faut comprendre le mode d’infestation du CRP et apprendre à reconnaître les tout premiers symptômes de la présence de ses larves dans le palmier puisque ce sont elles qui finiront par le détruire.
Michel Ferry et Susi Gomez ont déjà décrit en détail le mode d'infestation du CRP suivant le type de palmier ainsi que les symptômes d'une infestation et ce qu'il convient de faire. Nous complétons par des enseignements tirés de la lutte collective Arecap menée avec la Cavem depuis 2016, sur son territoire, avec la participation de plusieurs milliers de propriétaires de palmiers.
- Comprendre le mode d’infestation du CRP et apprendre à reconnaître les symptômes d'une infestation.
Le mode d'infestation des palmiers par le CRP est abondamment documenté avec les publications que vous trouverez dans la bibliographie de Michel Ferry et en particulier dans son article publié avec Susi Gomez dans la revue Phytoma en novembre 2012 : Mises au point sur la lutte contre le charançon rouge. Nous en reprenons ici l'essentiel avec leur autorisation.
- Il dépend essentiellement de la nature et de la hauteur du stipe (tronc) des palmiers.
Pour les palmiers du genre Phoenix et plus particulièrement ceux de l'espèce Phoenix canariensis ou palmiers des Canaries qui restent encore aujourd'hui la cible privilégiée du charançon il convient de distinguer 2 cas : les grands palmiers dont la hauteur de stipe > 2m à 3m et qui ne présentent pas de blessures ou de rejets à leur base, et les palmiers plus petits ou qui présentent des blessures ou des rejets (cas fréquent chez le Phoenix dactylifera ou palmier dattiers)
11) les grands palmiers dont la hauteur de stipe > 2m à 3m et qui ne présentent pas de blessures ou de rejets à leur base.
Photo 01 - extrait du document de Michel Ferry "Modalités d’infestation et de détection du charançon rouge des palmiers"
Pour les grands palmiers du genre Phoenix qui ne présentent ni rejets (cas du palmier dactylifera / palmier dattier) ni blessures, les attaques du CRP ne se font pas en latéral au niveau du tronc (stipe) mais sur les jeunes palmes du faisceau central (voir ci-dessous)
Photo 02 - extrait du document de Michel Ferry "Le contrôle du charançon rouge des palmiers"
Sur ces grands palmiers, le CRP arrive le plus souvent en volant et pond ses oeufs en les déposant dans les trous percés par la femelle avec son rostre dans les parties "tendres" des palmes, principalement les jeunes palmes centrales.
Les larves se nourrissent du suc contenu dans les fibres et ne peuvent donc survivre que dans des tissus vivants. Les larves laissent des traces en mastiquant les jeunes palmes lorsqu'elles sont attaquées à leur émergence. Ces traces ne seront visibles, depuis le sol, sous forme de découpe en zigzag (photo 3) que plusieurs mois après le début de l'infestation, lorsque les palmes auront grandi si elles n'ont pas été partiellement ou totalement coupées à leur base avant.
Découpes caractéristiques d'une attaque de CRP - Photos 03 - DC - Propalmes83.
Les jeunes palmes du faisceau central ont été coupées par les larves du CRP ; suivant l'attaque elles peuvent aussi être coupées à leur base.
Photo 04 - Michel Ferry
Les palmes dont les bases sont plus ou moins coupées par les larves peuvent s'affaisser sur la couronne de palmes située au dessous. Il n'est pas toujours facile de les détecter au premier coup d'oeil. Un examen attentif de la frondaison à une distance suffisante pour en avoir une vue d'ensemble doit permettre de détecter les palmes plus hautes qui se sont affaissées et croisent des palmes situées en dessous. Cette recherche de symptômes devrait être faite systématiquement après un coup de vent qui révélera la fragilité des palmes attaquées. On distinguera les palmes cassées naturellement par le vent dont la cassure est propre, de celles qui sont attaquées par le CRP dont la cassure est brunâtre (photo 5) avec des résidus de broyage plus ou moins étendus.
Palmes coupées par les larves du CRP
Photo 05 - DC - Propalmes83
Palmes affaissées ou croisant des palmes plus basses - une recherche attentive des symptômes permet de détecter l'infestation. On remarquera que les découpes en zig- zag n'apparaissent pas forcément : sur ces photos les palmes, ont été attaquées à leur base alors qu'elles étaient déjà grandes.
Photo 06 - 07 - 08 - 09 - 10 - Michel Ferry.
Les palmes ainsi attaquées peuvent se casser, brunir, flétrir, ou pencher en fonction des dégâts subis. Fragilisées elles peuvent se détacher assez facilement en tirant dessus à la main. Si à ce stade rien n'est fait pour arrêter l'infestation, les larves continueront à creuser leurs galeries et à mastiquer les fibres des palmes. Elles pénétreront de plus en plus bas. Il est nécessaire de pratiquer une fenêtre d'inspection qui va permettre d'évaluer plus précisément les dégâts causés par les larves et permettre au professionnel de définir ce qu'il convient de faire. Ainsi sur un palmier dont deux palmes, attaquées, avaient été cassées par le vent sans que d'autres symptômes aient pu être détectés, une fenêtre d'inspection a permis de constater que de nombreuses jeunes palmes centrales étaient plus ou moins coupées (photo 11) et qu'un assainissement était nécessaire rapidement pour stopper l'infestation.
Rappelons que le traitement des palmiers infestés est obligatoire pour éviter la prolifération et la dissémination du charançon, et qu'il est indispensable pour pouvoir sauver le palmier. Il doit être réalisé par un professionnel agréé (voir notre article sur les traitements). Plus tôt seront détectés les symptômes et plus on aura de chances de sauver le palmier.
Jeunes palmes du faisceau central attaquées par les larves de CRP.
Photo 11 - DC - Propalmes83.
Une fenêtre d'observation de la largeur d'une échelle est pratiquée à la tronçonneuse pour permettre d'évaluer le degré d'infestation.-
Photo 12 - Michel Ferry.
Quand les larves deviennent adultes, elles se déplacent vers la périphérie pour construire leur cocon dans la base, plus large, des palmes plus anciennes. De nouveaux CRP adultes en sortiront des cocons pour donner naissance à une nouvelle génération de larves.
Les larves adultes préparent leurs cocons à la base des palmes.
Photo 13 - DC - Propalmes83.
Lorsque plusieurs palmes du faisceau central ont été coupées l'allure général de la couronne haute est modifiée et une observation attentive permet de constater une dissymétrie de la couronne haute avec un effet d'aplatissement plus ou moins marqué à ce stade.
Photo 14 - Michel Ferry.
La tête du palmier peut apparaître désaxée lorsque la base des palmes sommitales sont attaquées.
Photo 15 - Michel Ferry
Si ces symptômes sont passés inaperçus, plusieurs générations de larves vont continuer leurs dégâts et par leur nombre, finiront par atteindre le bourgeon terminal ce qui entraînera irrémédiablement la mort du palmier qui peut survenir en quelques semaines ou quelques mois lorsque les symptômes décrits ci-dessous sont visibles. Le palmier peut passer par différents stades d'infestation avec des symptômes variables suivant l'endroit exact où l'attaque s'est produite et la quantité de larves. En général les palmes étant attaquées à leur base; elles vont s'affaisser sur celles qui sont plus basses et finir par tomber à terre. La frondaison va présenter une répartition dissymétrique des palmes, des manques de palmes vont apparaître. Le plus souvent ce sont d'abord les palmes centrales qui s'affaissent provoquant l'aplatissement plus ou moins marqué de la frondaison. Dans certains cas c'est l'ensemble du faisceau de palmes centrales qui s'écroule, et tombe à terre, ce qui présente un danger de sécurité publique. A noter que les palmes des couronnes basses peuvent rester vertes plusieurs années après que le bourgeon terminal ait été atteint mais le palmier ne produira plus de nouvelles palmes.
a) désaxement ou dissymétrie dans les couronnes de palmes : attaques de côté.
désaxement et manque de palmes - Photos 16-17.
désaxement ou dissymétrie et manque de palmes centrales - Photos 18 - 19.
dissymétrie et palmes hautes manquantes - Photos 20 - 21.
palmes centrales absentes - Photos 22 - 23.
b) Affaissement du faisceau central, attaque centrale.
Palmes centrales manquantes - Photos 24 - 25.
Palmes centrales tombées - Photos 26 - 27.
Palmes centrales tombées - Photos 28 - 29.
Palmes centrales affaissées -Photos 30 ou absentes - Photos 31.
Les faisceaux de palmes hautes menacent de s'écrouler sur les trottoirs - Photos 32 - 33.
Les palmiers non traités deviennent un danger pour la sécurité publique et sont de véritables bombes à charançons pour leur environnement.
c) Palmiers morts
Photos 34 -35.
La mort du palmier peut également être provoquée par les maladies bactériennes ou cryptogamiques qui se développent dans les tissus mastiqués par les larves et qui peuvent également atteindre le bourgeon terminal si l'infection n'est pas traitée mécaniquement et chimiquement suffisamment tôt. Il faut intervenir rapidement et faire assainir le palmier par une action mécanique suivi immédiatement après par un traitement fongicide et un traitement insecticide dont l'objectif est non seulement d'empêcher le développement des maladies et de protéger le palmier contre une ré-infestation toujours possible mais aussi d'éliminer les adultes ou les larves qui pourraient subsister au sein de caries qui n'auraient pu être supprimées mécaniquement.
N.B. Le CRP étant attiré par les effluves de la sève, il est également important de veiller à éviter de blesser ou couper des palmes vertes inutilement et, lorsque c'est strictement indispensable, prendre la précaution de traiter les blessures ensuite. Par ailleurs si un arasage des palmes et des rejets est recommandé pour les petits palmiers afin d'empêcher des attaques latérales au niveau du stipe (la femelle CRP grimpant sur les restants de palmes pour trouver un lieu de ponte), il faut absolument éviter qu'il soit fait de trop près pour ne pas blesser le palmier car cela pourrait ouvrir des portes d'entrées au niveau du stipe pour le CRP. Il n'est pas utile pour les grands palmiers puisque l'attaque du CRP se fait par le haut du palmier sauf pour permettre les traitements par injection.
12) Les palmiers Phoenix plus petits ou ceux qui présentent des blessures ou des rejets à leur base.
Sur ces palmiers le CRP peut atteindre les palmes en grimpant depuis le sol et pénétrer ensuite vers les tissus sains pour y pondre ses œufs (voir le comportement du CRP en vidéo). L’attaque peut-être latérale et très difficilement détectable. D’où l’intérêt sur ces palmiers de couper les restants de palmes et les rejets en prenant les précautions de ne pas blesser le stipe et de le traiter également et régulièrement avec un insecticide autorisé.
- Palmiers Phoenix dactylifera ou palmiers dattiers : attention danger !
Pour les grands « dattiers » le mode d’infestation sera le même que pour les grands palmiers des Canaries (voir ci-dessus) mais en cas d’infestation le risque est beaucoup plus important car l’attaque des larves peut provoquer la chute imprévisible de la tête du palmier de plusieurs centaines de kilos et pas seulement celle des palmes attaquées (cas du palmier des Canaries). Par ailleurs le palmier dattier présente la particularité de faire des rejets à sa base qui sont des portes d’entrée pour le CRP. L’attaque est alors latérale, difficilement repérable et peut entraîner la chute du palmier. D’où l’intérêt, pour des problèmes de sécurité, de couper les rejets, de faire traiter préventivement et de surveiller très régulièrement ces palmiers.
En résumé - Il est essentiel d'apprendre à reconnaître les tout premiers symptômes !
Cela consiste, comme nous l'avons vu, à observer régulièrement les palmiers pour détecter des symptômes d'infestations. Observer l’aspect général: la régularité (forme arrondie avec palmes régulièrement réparties) de la frondaison.
Toute anomalie ( dissymétrie, aplatissement, inclinaison de l’axe du faisceau de palmes centrales) dans la répartition des palmes doit être considérée comme un signe potentiel d’infestation qui doit être soigneusement analysée.
- Vérifier qu’il n’y a pas de palmes cassées, surtout après un épisode orageux ou venteux. Si c’est le cas, vérifier si la cassure est liée à une faiblesse de la palme provoquée par une attaque (blessure brun foncé). Tirer également sur les palmes voisines même si elles sont encore vertes pour vérifier leur résistance à l’arrachement (les larves peuvent cisailler plus ou moins la base des palmes).
- Vérifier que des palmes supérieures ne croisent pas des palmes inférieures. Ceci traduirait une faiblesse de la base des palmes plus hautes attaquées par les larves du CRP. Attention la palme peut rester verte pendant quelques semaines si elle n’a pas été complètement coupée par les larves.
- Vérifier l’état des palmes. En particulier tout brunissement des palmes centrales doit être considéré comme anormal et peut-être causé par le dégât des larves du CRP ou plus rarement par une maladie bactérienne comme la fusariose mais dans ce cas de nombreuses palmes sont généralement infectées en même temps.
- Rechercher la présence de découpes en zig-zag (cisaillement) sur les jeunes palmes centrales : ce sont également les signes d’une attaque par le CRP qui s'est produite plusieurs mois avant suivant la position des palmes dans la couronne (ces signes persisteront d'ailleurs jusqu'à la disparition des palmes qui les portent).
- La présence de cocons au sol est bien entendu le signe d'une attaque déjà ancienne et qui mérite d'être traitée très rapidement.
2) Pour éviter une infestation : les traitements préventifs !
Voir notre article sur les traitements.
Seuls des traitements préventifs effectués régulièrement peuvent permettre d'éviter une infestation des palmiers par le charançon rouge ! Mais pour être efficaces et permettre de réduire la pression du charançon, il faut que l'ensemble des palmiers cibles du charançon (encore aujourd'hui ce sont principalement les Phoenix canariensis - voir ci-dessous les palmiers les plus attaqués) soient traités en même temps. Nous ne pourrons sauver les palmiers que si nous réussissons à éradiquer le CRP, ce qui était possible si le ministère avait demandé aux collectivités contaminées d'organiser des luttes collectives sur leur territoire. Au lieu de cela, il a laissé cette décision à leur bon vouloir. C'est donc aux propriétaires de palmiers de convaincre leurs élus d'engager leur commune à mettre en oeuvre les dispositions prévues par l'article 7b) de l'arrêté du 25 juin 2019. Sans lutte collective, tôt ou tard nous perdrons nos palmiers car le charançon rouge est un ravageur très prolifique qui tue son hôte !
Attention cependant car si l'organisation d'une lutte collective (à l'exemple d'Arecap) est laissée à l'initiative des communes, le traitement des palmiers infestés est une obligation qui s'impose à tous les propriétaires de palmiers sur le territoire national qu'ils soient publics ou privés. Les sanctions prévues par le code rural article L251-20 sont très lourdes : jusqu'à six mois d'emprisonnement et 150000€ d'amende, en supposant qu'une action en justice soit engagée !
3) Que faire en cas de suspicion d'une infestation par le CRP ?
Voir notre article sur les traitements.
ATTENTION: Les symptômes ne sont le plus souvent visibles que plusieurs mois après le début d’une attaque.
Il est donc nécessaire, dès que vous les constatez, de faire intervenir très rapidement un professionnel agréé (liste disponible et régulièrement mise à jour sur le site de la Draaf-paca/santé des végétaux/charançon rouge ).
Comme nous l'avons mentionné, la meilleure manière pour le professionnel d’évaluer l’infestation : localisation des parties infestées, profondeur de l’attaque, est de pratiquer une fenêtre d’observation à partir de laquelle il pourra opérer, s’il y a lieu, un assainissement du palmier, en supprimant toutes les parties infestées et si c’est indispensable, en se rapprochant très progressivement, du bourgeon terminal. Si celui-ci est attaqué par les larves, ou la pourriture, le palmier est considéré comme perdu. Dans ce cas le propriétaire peut demander au professionnel soit de l'étêter pour supprimer toutes les parties infestées qui doivent être broyées sur place soit de l'abattre.
Un palmier correctement assaini repart en quelques semaines et peut refaire sa couronne en 9 à 12 mois en fonction des conditions climatiques. Un palmier dont le bourgeon terminal est atteint peut mettre quelques années avant que toutes les palmes restées vertes se dessèchent mais il ne fera plus aucune nouvelle palme.
Après assainissement, le palmier doit être traité suivant le l'instruction technique publiée par la DGAL : traitement anti fongique + insecticide (soit par injection d’émamectine benzoate / ReviveII – soit par épandage /pulvérisation de Beauveria bassiana sur les parties aériennes – soit par arrosage /douchage avec une solution aqueuse contenant des nématodes Steinernema carpocapsae).
3) Quels sont les palmiers les plus attaqués par le charançon rouge ?
Sur 5000 palmiers suivis dans le cadre de la lutte collective Arecap et proportionnellement à leur population respective :
1) les Phoenix canariensis ou palmiers des Canaries sont le plus souvent attaqués ; le CRP s'attaque aux jeunes palmes, tendres et riches en sève qui vont faciliter la ponte et le développement des larves. Pour les grands sujets (stipe > 1,5/2m), le plus souvent le canariensis est donc attaqué au niveau du faisceau central. Par contre pour les sujets plus petits, l'attaque peut se produire depuis la base. Pour ces "petits" palmiers, il est préférable de raser le stipe pour supprimer les restants de palmes qui sont utilisés par le CRP pour se cacher et aux femelles pour y pondre leurs oeufs. Par ailleurs cela permettra de repérer visuellement plus facilement une attaque ;
2) les Phoenix dactylifera ou palmiers dattiers sont, proportionnellement, 3 fois moins attaqués encore aujourd'hui que le canariensis (rappelons que le charançon fait des ravages sur ce palmier dans les pays producteurs de dattes au sud du bassin méditerranéen, là où le palmier des Canaries est peu ou pas présent ; les dattiers sont le plus souvent attaqués à leur base, à la naissance des rejets où les CRP trouvent des possibilités de ponte.
3) les Washingtonia sont 3 fois moins attaqués pour l'instant que le dattier ; une attaque de papillon peut cependant ouvrir la porte au CRP. Les Washingtonia offrent des conditions plus défavorables à la ponte et à la nutrition des larves;
4) les autres palmiers, nettement moins nombreux, dont les Brahea souvent attaqués également par le papillon, les Jubaea très sensibles au charançon mais leur intérêt botanique et leur petit nombre permettent une surveillance plus rigoureuse, les Syagrus sont également attaqués ; les Butia semblent pour l'instant encore peu attaqués mais des cas ont été signalés ; etc..
A noter que le charançon rouge est un opportuniste capable de s'attaquer à de très nombreuses espèces de palmiers, par contre on ne lui connaît pas, du moins pour l'instant, d'autres plantes hôtes en dehors des arecacae.
Documents à consulter
La bibliographie de Michel Ferry qui a écrit et publié de nombreux articles sur ce sujet avec Susi Gomez depuis plus de 10 ans et en particulier nous avons utilisé dans ce texte des extraits des documents suivants :
"Le contrôle du charançon rouge des palmiers" (2012 - Michel Ferry / Station Phoenix) d'où sont extraites les photos n° 2
"Modalités d’infestation et de détection du charançon rouge des palmiers" (2012 - Michel Ferry / Station Phoenix) d'où sont extraites les photos n° 1 - 4 - 6 à 10 - 12 et 14
Pour les symptômes concernant le papillon Paysandisia archon, voir également notre article de 2016 sur les Symptômes ICI