Premier cas d'infestation par le CRP découvert en Angleterre

Affligeante réaction après la découverte d’un palmier infesté en Angleterre voir article : une réaction totalement défaitiste comme si depuis quinze ans on était encore complètement démuni face à ce ravageur.

C’est même encore plus grave que cela puisque la seule proposition formulée, l’abattage systématique des palmiers infestés, est identique à celle adoptée par la plupart des services phytosanitaires européens pendant les premières années de l’infestation et qui a conduit, souvent malgré des dépenses considérables, à l’extension massive du ravageur.

Face aux espèces invasives, les autorités, souvent confortées par des chercheurs (voir Hoddle en 2011 en Californie après la découverte d’un charançon qui de plus s’est révélé ne pas être le CRP et qui a été finalement éradiqué en moins de deux ans) d’une part se montrent d’emblée défaitistes et d’autre part se gardent bien de relever les failles du contrôle ou de la réglementation phytosanitaires à l’origine de ces introductions. Comment est-il possible que les autorités phytosanitaires autorisent encore le commerce de palmiers ornementaux entre pays européens après la catastrophe majeure à laquelle ont conduit ces autorisations qui n’ont aucune valeur scientifique.

En employant la stratégie et la technique que nous défendons dans le cadre d’ARECAP, l’éradication rapide de ce nouveau foyer de CRP en Angleterre est tout à fait réaliste. Avec nos collègues des îles Canaries ou d’Oman, nous considérons qu’un nouveau foyer de CRP peut être éradiqué en moins de six mois. C’est d’ailleurs cela qui nous conduit à considérer que les quelques foyers qui subsisteront après la mise en œuvre de la stratégie de la dernière chance seront relativement facile à éliminer.

Michel Ferry